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Avion, altitude et plongée

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Avion, altitude et plongée

Cas général

Après une plongée, l’azote résiduel met 12 à 24 heures pour être évacué quasiment en totalité. Durant cet intervalle, toute baisse de la pression ambiante peut favoriser un dégazage anarchique de l’azote en excès et augmenter les risques d’accident de désaturation.

Pour se prémunir contre ce risque, il suffit d’appliquer des consignes simples.

Avion

Ne pas prendre l’avion dans les heures qui suivent une plongée. Les cabines étant pressurisées à 0,8 bar environ, les passagers passent en quelques minutes d’une pression atmosphérique de 1 bar au niveau de la mer à 0,8 bar, ce qui équivaut à une altitude de 2000 m.

Sur les ordinateurs de plongée un pictogramme s’affiche indiquant le temps minimum avant de pouvoir prendre l’avion.

Pour des vols à une altitude inférieure à quelques centaines de mètres (300 ou 500 m) à bord d’avions non pressurisés – c’est le cas pour certaines liaisons interîles – cette question ne se pose pas.

Selon les organismes ou modèles de désaturation, les recommandations concernant le délai minimum avant envol varient :

Altitude

Ne pas monter en altitude dans les 12 heures qui suivent une plongée, par exemple pour skier. Il faut être d’autant plus vigilant que la phase de montée est rapide (exemple téléphériques). Ce délai standard peut être raccourci, soit en utilisant des tables de plongée spécifiques (exemple, Bühlmann, Hahn), soit en utilisant un ordinateur de plongée indiquant l’altitude maximum autorisée après une plongée.

Pourquoi n’y a-t-il pas une réponse unique ?

En matière de désaturation, il est toujours difficile d’apporter une réponse unique.

Photos (c) Scubapro et Suunto

Attendre 24 h avant de prendre l’avion permet de réduire le risque d’accident de désaturation quasiment à zéro et laisse une grande marge de sécurité dans bon nombre de cas (par exemple, une plongée à 15 m sans palier ne produit pas le même niveau de saturation qu’une plongée à 40 m avec paliers). C’est cette marge de sécurité qui est mise à profit pour réduire ce délai dans des cas particuliers, comme dans le domaine professionnel (ex. tables Comex) ou dans les zones de montagne (ex. modèle Bühlmann, Suisse).

En l’absence d’un protocole spécifique (ex. ordinateur de plongée), le bon sens dicte d’adopter un délai de 12 à 24 h, selon que les plongées ont été plus ou moins nombreuses dans les jours précédents et plus ou moins saturantes.

© Extrait des livres Plongée Plaisir par Alain Foret aux Editions GAP.
Toute reproduction interdite sur quelque support que ce soit sans accord écrit de l’éditeur et de l’auteur.

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