Effectuer le palier de 3 m à 6 m ?

Justification

Le palier de 3 m est à la fois proche de la surface et proche de la frontière de risque de création de bulles pathogènes (accidents de désaturation).

La proximité de la surface peut avoir les conséquences suivantes :
- Une gestion de la flottabilité qui peut se compliquer pour certains plongeurs, avec le risque de très vite se laisser embarquer vers la surface (interruption de paliers) ;
- L’embarcation (hélices) est proche des plongeurs ;
- En cas de mauvais temps, il peut être difficile de maintenir le palier à cette profondeur.
Se situer à la limite du risque de création de bulles pathogènes prévue par le modèle de désaturation réduit la marge de sécurité. Par exemple, si l’on reprend le cas de plongeurs ayant du mal à se maintenir à 3 m, s’ils montent à 2 m ils risquent d’aller vers la surface et de créer un incident de procédure. Les mêmes plongeurs, s’ils sont à 6 m et remontent à 5 m, ils ne seront pas embarqués vers la surface, pourront revenir à 6 m sans incident et n’auront pas dépassé le seuil critique de création des bulles à 3 m.

Palier de 3 m à 6 m quelles conséquences ?

En faisant le palier de 3 m à 6 m, la durée du palier est plus longue, de l’ordre d’un tiers supplémentaire.

Est-ce compatible avec un ordinateur de plongée ?

Cette procédure est parfaitement compatible avec tous les ordinateurs plongée.

D’une part, un ordinateur calcule la désaturation en temps réel en fonction de la pression ambiante. Que celle-ci soit de 1,3 bar ou de 1,6 bar ne perturbe pas ses calculs, si ce n’est d’allonger le temps de palier.

D’autre part, les notions de profondeurs fixes (6 m, 3 m ou 20 pieds, 10 pieds) étaient dictées par la nécessité, sur les tables de plongée, de disposer de valeurs fixes. Cette notion disparaît avec les ordinateurs de plongée qui font leurs calculs en temps réel et indiquent une plage de désaturation optimale (ex. entre 4,5 et 3 m) plutôt qu’une profondeur fixe.

Voir également :

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